Satoshi Kon était un grand

Publié le par wintermute

Il y a deux semaines, je me suis rendu chez l'ogre de la grande distribution plus ou moins culturelle (comprendre la FNAC). J'en suis sorti avec deux DVD de films d'animation :  Ghost in the Shell (dont j'ai particulièrement apprécié le manga, tout du moins les deux premiers tomes, d'une très grande richesse, mais j'en reparlerai) et Paprika.

 

Et c'est par la pétillante Paprika que j'ai découvert Satoshi Kon, réalisateur (trop tôt) disparu en août dernier, à cause d'un cancer. Petit hommage sans prétention à ce brillant artiste.

(Je parlerai de ses oeuvres en me basant sur l'ordre dans lequel je les ai vues)

 

A noter que ces dessins animés visent un public plutôt adulte.

 

 

PAPRIKA


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Paprika, c'est l'histoire du vol de petits appareils révolutionnaires, utilisés à mauvais escient par l'auteur du méfait.
Nous sommes dans un futur proche, et les appareils en questions permettent d'accéder aux rêves et de les enregistrer afin d'aider des patients.

C'est remarquable. Le film nage dans un mélange entre réalité et onirisme, la frontière entre ces deux mondes s'effaçant progressivement, pour le plus grand bonheur du spectateur. En plus, c'est bourré de références à divers classiques de l'animation.

 

Une petite merveille, qui m'a poussé à me renseigner davantage sur ce réalisateur.

 


 

 

 

 

PARANOIA AGENT


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J'ai enchainé avec cette série de 12 épisodes.

Un quartier de Tokyo sombre doucement dans la peur suite à de nombreuses violences physiques. L'agresseur serait un collégien, portant une casquette de base-ball, chaussé d'une paire de rollers dorés, et armé d'une batte en métal...

Je n'en dis pas plus, parce que d'une part, la série est courte, et d'autre part, ça va dans tous les sens, c'est complètement fou. Mais terriblement efficace, bien mené, et déjanté (ah, je me répète!).

Si les épisodes sont liés par le Shounen Bat, chacun part dans une direction particulière (on a même droit à un documentaire sur la réalisation d'un dessin animé!).

C'est dense, complexe, passionnant, et on y retrouve énormément de références aux divers autres films du réalisateur.

 

J'étais conquis.

 

 

PERFECT BLUE


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Un thriller psychologique, où le spectateur perd pied en même temps que l'héroïne. Si Paprika (réalisé bien après Perfect Blue) nous mène de la réalité à un rêve ayant quelques allures de cauchemard, Perfect Blue nous entraîne vers la folie.

Mima, chanteuse dans un groupe de pop, décide d'arrêter la musique pour se lancer dans le cinéma... Prête à tout pour réussir, ses choix ne sont pas au goût de tout le monde, et sa vie devient un enfer...

 

S'il n'a pas ma préférence (une simple histoire de goût), je ne peux néanmoins nier que pour son premier film, Satoshi Kon avait mis la barre bien haut. Le suspens est fou.

 

La bande annonce

 

 

 

MILLENIUM ACTRESS


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Alors là, grosse claque. On change totalement de registre. Deux hommes partent interviewer une ancienne grande actrice de cinéma. La rencontre sera l'occasion de découvrir la vie de cette femme, qui la passera à chercher et attendre un homme dont qu'elle avait rencontré dans sa jeunesse.

Tout au long de l'interview, les événements de sa vie (ayant comme toile de fond l'histoire du Japon de milieu du vingtième siècle) se mèlent aux scènes de films dans lequels elle a joué. Et l'ensemble est remarquablement bien écrit et cohérent.

 

Un film tour à tour drôle, triste, émouvant. Un drame magnifique. S'il y en a un à voir, c'est celui-ci (mais cela n'engage que moi, car le reste est également très bon!).

 

Plutôt que la bande annonce, un aperçu du film avec cette jolie séquence

 


 

 

 

 

TOKYO GODFATHERS


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Et j'ai fini par cette comédie, également très beau conte de Noël (encore une fois, pour les garnds, il n'y a pas de gros bonhomme rouge). Trois SDF - un grogon porté sur la bouteille, un travesti au grand coeur, et une adolescente fugueuse - découvrent le soir de Noël un enfant abandonné. Partis à la recherche de la mère, leurs nombreuses péripéties seront l'occasion de lever le voile sur leurs histoires personnelles.

Un film joyeux, optimiste, drôle, loin des autres réalisations de Satoshi Kon, mais également d'une grande qualité!

 

Bande annonce (anglais)

 

 

 

Il y a moins d'un mois, je ne connaissais pas Satoshi Kon. De ses films, je n'avais entendu parlé que de Paprika et Tokyo Godfathers. Aujourd'hui, j'admire l'oeuvre de ce monsieur, dont j'ai apprécié chacun des films.

Je ne peux que vous encourager à découvrir son travail (qui était aussi sa passion, chose dont on se doute, et qui se confirme en visionnant les making-off).

 

Satoshi Kon, du fond du coeur, merci.

Publié dans Japanimation

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M
<br /> Bel hommage... oui merci à lui...<br /> <br /> <br />
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